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 Naruto : Le loup a un coeur

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Kyofu

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MessageSujet: Naruto : Le loup a un coeur   Naruto : Le loup a un coeur Icon_minitimeLun 10 Sep - 18:04

Prologue



Il court encore et encore. Oui, il court le loup malveillant puis saute au-dessus des racines de tailles exagérées. Le prédateur est devenu proie. La peur le tenaille, il voudrait tuer son poursuivant mais la course-poursuite et son instinct l'en empêche. Le fier loup a perdu son honneur pour un temps. Jamais la bête n'aurait dû connaître cette situation déplaisante : le chasseur n'aime pas qu'on vole une de ses précieuses garnitures. Armé de son fusil, il pourchasse le loup la vengeance au cœur. Il tire un coup, puis un deuxième qui atteint sa cible. Le loup a une tâche écarlate à sa poitrine gauche. Le destin l'a rattrapé et dans sa gueule est cachée sa trouvaille : un autre cœur.

Sur un cri de surprise, il se réveilla dans son lit trempé de sueur. Encore un de ses maudits cauchemar... Il incarnait le loup dans son rêve macabre. Était-ce une vision ? Une alerte ? Chaque rêve a un message à transmettre, une révélation cachée à dévoiler, songea Kakashi. Le cauchemar, lui, relate un passé douloureux ou un futur tragique. Un souvenir que notre conscience nous oblige à ne pas oublier pour éviter de revivre cet événement : notre cerveau est fait pour survivre et évite la douleur par n'importe quel moyen au lieu de rechercher le bonheur. C'est ce qui fait l'être humain, nous retenons plus facilement le mauvais que le bon. Et l'enfant comprenait mieux que quiconque le message révélé par le cauchemar : un jour il allait regretter ses fourberies. Des meurtres occasionnels, des insultes envers le village, des bagarres contre ses coéquipiers... ce n'était pas un rêve prémonitoire qui l'empêcherai d'endosser le rôle du Bad boy. Un vrai monstre dissimulé sous une apparence enfantine, c'est de là que puisait sa fierté. Mais à force d'utiliser son charisme de garçonnet pour assouvir sa soif de Mal, les habitants ont appris à se méfier de ce bambin démoniaque et son petit jeu se retrouvait inefficace. Cependant Kakashi s'en moquait : il continuait toujours à contraindre aux autres l'inhibition de l'action. Et voilà qu'un vilain cauchemar pourrissait chacune de ses nuits. Il se promit de garder l'œil ouvert et enchaussa ses pantoufles grises mouchetées.

Sa chambre était très sobre, les murs teints d'un bleu nuit offraient une pénombre perpétuelle et une moquette en velours noire recouvrait la totalité du sol. Aucun jouet ni gadget ornait la pièce : difficile de croire que cet endroit personnel appartenait à un enfant de huit ans. Il y avait seulement une petite épée, agrémentée de stigmates symboliques, qui était placée au dessus d'une photo posée sur la table de nuit. Une trace rouge tachait la pointe de la lame. Kakashi n'avait jamais pu réussir à endiguer cette maudite tache. La fenêtre était grande ouverte et l'intensité des rayons lumineux indiquaient que le soleil venait à peine de se lever. Il se dirigea vers la salle de bain parée de couleur bleu et blanche - de quoi rester éveiller - et se mouilla frénétiquement le visage. Après avoir fait sa toilette quotidienne, il retourna dans sa chambre, enfila ses habits - un T-shirt noir, moulant, à manche courte et un pantalon large de couleur identique - rehaussa le col de son haut de sorte que son visage fusse caché jusqu'à l'arête du nez et apposa sur son front le bandeau officiel de son village : Konoha. Après avoir pris un copieux petit-déjeuné, il fut prêt à partir en mission, car malgré son jeune âge il avait pu atteindre le rang de Chuunin - ninja confirmé et sortit de la maison. Une famille d'accueil qui eux aussi pratiquait l'art d'être ninja l'hébergeait depuis quelques mois. Minato et Kushina, un couple adorable autant à l'extérieur qu'en vie privée. Tout le monde rêvait d'être dans leur peau, hormis pour s'occuper du petit monstre qu'ils avaient accepté la garde avec un grand sourire. Bientôt trois mois que Kakashi se retrouvait coincé entre les rires familiaux et les câlins étouffants. Néanmoins, les autres familles abandonnaient la charge au bout d'une semaine. Le fait de le supporter depuis tout ce temps provoquait de l'admiration à Kakashi et pour la première fois il put connaitre l'amour parental. Il ne remercierai jamais assez ses bienfaiteurs, grâce à eux la solitude l'accablait moins.

Il arriva au bureau du troisième Hokage et toqua à la porte légèrement fissurée. Une voix rauque lui ordonna d'entrer et c'est ce que fit Kakashi sans protestation. Un vieil homme la pipe à la main était assis sur une table encombrée de paperasses. La petite salle n'avait rien d'affriolant, hormis trois tableaux représentant le portrait de chaque Hokage.

« Kakashi, cela tombe bien car j'ai une mission spéciale pour toi. commença le troisième du nom avant de toussoter bruyamment.

- Quoi ? »

Le vieil homme sourit avant de répondre : « Tu feras un stage de deux semaines à l'académie ! »

Kakashi mit un temps à comprendre ce que voulait insinuer son supérieur, après quoi il s'y opposa fermement en jurant.

« Je suis désolé, mais c'est essentiel pour ton apprentissage : tu dois nouer des liens avec des enfants de ton âge.

- Mais je les emmerde ces cons ! hurla le petit Chuunin, j'en ai rien à foutre...

- Il suffit ! »

Kakashi se calma soudainement et fit une mine agacée.

« Tu es en contact qu'avec des adultes et en plus tu es insupportable. Etre en compagnie d'autres enfants devrait te faire un grand bien. J'ai déjà prévenu le professeur assigné à ta futur classe, je compte sur toi pour ne pas commettre des bêtises sinon tu seras rétrogradé.

- Comme vous l'avez fait avec mon père ? rétorqua le petit monstre, l'air de défier le vieil homme. »

Le Hokage ignora la remarque et donna un papier au petit Chuunin. Il y était inscrit le numéro de la classe ainsi que celle de la salle et la signature du chef en personne. Sans dire un mot, Kakashi quitta le bureau et se dirigea malgré lui vers l'académie.
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Kyofu

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MessageSujet: Chapitre 1 : Celui qui incarne la souffrance    Naruto : Le loup a un coeur Icon_minitimeLun 10 Sep - 18:10

Chapitre 1 : Celui qui incarne la souffrance


Kakashi était de nature rancunière et son comportement dépassait la logique d'un adolescent pré-pubère, il faut dire qu'enrayer les murs et briser les fenêtres dans les couloirs de l'académie n'avait en soi rien d'ingénieux. Heureusement qu'aucun surveillants ne semblaient être présent puisque de toute manière ils seraient bien incapable de retenir le petit rebelle. La « mission » que l'Hokage lui avait confié ne l'enchantait guère, un Chuunin en compagnie d'apprenti ninja l'agaçait au plus au point. Le professeur qui avait eu l'audace d'accepter la proposition allait payer cher, très cher. La salle de classe n'était plus qu'à deux mètres, le numéro « 12 » était inscrit sur une plaque située au dessus de la porte. Le rebelle s'arrêta un instant et se demanda quelle attitude pourrait-il adopter, sans être trop cruel. Ouvrir la porte d'un coup de pied ? Faire des doigts d'honneur en guise d'entrée ? Non, ce genre d'actions était bien trop fréquente. Il opta pour l'habituel comportement de l'élève indiscipliné. Mais avant, le petit Chuunin retira son bandeau frontal et l'enroula sur lui-même, puis il le plaça dans sa large pochette accrochée à sa ceinture. Ses cheveux argentés caressaient son front et une partie s'étendait jusqu'à son oeil gauche, lui donnant un air de rebelle mécheux.

Kakashi ouvrit brusquement la porte et siffla un « salut » avant de jeter sur le bureau de l'enseignant le papier que le vieil homme lui avait donné. Celui-ci outré par la conduite de l'enfant essaya d'affirmer sa supériorité en grondant l'importun, qui bien évidemment n'avait eu aucun effet sur lui, puis il lut le bout de papier avec dégoût.

« Alors comme ça c'est toi Kakashi ? dit le professeur d'une voix plus adoucit, proche de la crainte.
- Ouais minable. Maintenant j'vais m'asseoir et faire semblant d'écouter vu que je suis là pour ça. »

Sans écouter les protestations de l'enseignant, Kakashi s'installa au fond de la classe à côté d'un petit garçon d'une tête de moins que lui. Il savait que le maître ne disposait d'aucune autorité sur lui et qu'il avait la possibilité de l'affronter dans un combat à mort si cela l'arrangeait. Etre hors norme bénéficiait de beaucoup d'avantage. D'ailleurs son irruption provoqua un désordre total auprès des étudiants qui se moquaient ouvertement du maître. Mais le respect qu'ils portaient à son égard ne fut pas ébranlé puisqu'il fallut d'un coup de règle sur le tableau pour les calmer.

La salle était en fait un petit amphithéâtre, simple et vraiment déprimante. Pas à cause de la pièce en elle-même, où les murs peinturés d'un jaune pâle et le sol composé de lamelles en bois offraient une atmosphère plutôt revigorante, mais les élèves présents adoptaient la plupart une moue frustrée, démontrant sans gène qu'ils haïssaient cette endroit. Ceux-ci étaient groupés en trinôme, hormis la dernière table à droite occupé par Kakashi. Le rebelle s'ennuyait ferme, il n'avait qu'une envie : martyriser tous ces novices. Le petit Chuunin se retrouvait en Un, la classe des tout-nouveaux : La moyenne d'âge environnait au alentour de huit ans - la rentrée débutait à partir de cette âge. Cependant il était extrêmement difficile de réussir les tests, et rare sont ceux qui arrivaient à leur fin. Sur vingt-trois élèves, seuls dix - si ce n'est moins - pourront être Genin. Il espérait être en compagnie des plus âgés - c'est-à-dire au alentour de douze ans - néanmoins ce fut le contraire : être obligé de supporter des « bébés » incapables de se servir d'une arme équivalait à un billet gratuit pour l'Enfer. Kakashi n'avait absolument rien sur sa table, il se contentait de croiser les bras et de souffler bruyamment. Il n'avait guère fait attention au garçon à côté de lui, mais l'ennui était à son paroxysme alors que cinq minutes venaient à peine de s'écouler depuis son arrivé et il décida donc de s'amuser un peu avec celui-ci.

Pour la première fois, Kakashi ressentait de la peine pour un inconnu : le petit garçon était couvert de cicatrices et son bras droit semblait être paralysé. Ses cheveux plutôt longs et très épineux paraissaient être secs et abîmés. Il arrivait à écrire mais avec maladresse et sa main tremblait nerveusement. Un détail attira la curiosité de Kakashi, l'enfant martyr portait les vêtements typiques du clan Uchiwa : un T-shirt à col avec l'insigne des Uchiwa inscrit à l'arrière et un pantalon simple. Le petit Chuunin n'en croyait pas ses yeux, ce clan était considéré comme l'un des meilleurs et habituellement les bambins se montraient fiers, imperturbables et pas l'air d'un chien battu. Ce fait le troubla et il ne put s'empêcher de fixer son voisin avec stupéfaction.

« Putain, mais c'est quoi ce délire ! cria Kakashi sans discrétion, ce qui fit sursauter le pauvre voisin. »

Toute la classe dévisageait le perturbateur d'un air hagard, y compris l'enfant en question et le professeur. Le maître, inquiet, demanda si tout allait bien et il s'avança vers eux sans trop s'approcher. Visiblement, il redoutait la colère du petit Chuunin. Les yeux en amande du martyrisé eurent pour effet d'achever Kakashi : la souffrance et la peur égalait la noirceur de ses pupilles. Lorsque l'Uchiwa remarqua que tout le monde le regardait, il baissa les yeux tout en marmonnant un « pardon » à peine inaudible. Jamais le monstre avait ressentit pareil émotion : il était totalement sous le charme de cet être mignon et souffrant.

« C'est bon il se passe rien, c'est rien. » Le professeur acquiesça puis reprit le cours habituel en obligeant les apprentis à ignorer la scène précédente.

Mais Kakashi ne pouvait pas s'en arrêter là. Il devait dialoguer avec le petit, absolument.

« T'es qui au juste ? fut la seule phrase que trouva le petit Chuunin pour débuter. »

L'interpellé resta muet, et répéta « pardon » encore une fois.

« Moi c'est Kakashi Hatake. Au fait t'as quoi au bras droit ? »

L'Uchiwa eut un frisson d'effroi et stipula qu'il n'avait rien de grave. De quoi alimenter la curiosité de son interlocuteur qui en rajouta une couche. Puisque la méthode douce ne fonctionnait pas, Kakashi décida d'attraper le bras d'une manière brusque, ce qui provoqua une douleur intense à la victime. Le petit poussa un cri et instinctivement, il essaya de se débattre. Le Chuunin lâcha sa prise et justifia qu'il « voulait juste aider ». Le martyrisé tremblait frénétiquement et sa respiration était saccadée.

« Tu... ton bras est cassé ? Questionna Kakashi, éberlué par le fait que personne n'avait songé à le soigner. »

Le martyr opina de la tête. Il essayait de retenir ses larmes mais elles échappèrent à son contrôle malgré lui.

« Oh merde ! Mais faut t'emmener à l'infirmerie là ! » Le petit Chuunin empoigna la main du blessé et, tout en avertissant vaguement de l'urgence au professeur, il se précipita vers la sortie.

Arrivé enfin à destination, il présenta l'Uchiwa blessé à l'infirmière qui se hâta d'établir un diagnostique. Kakashi dû attendre dehors car les « visiteurs » n'étaient pas acceptés.

Le lit où Uchiwa s'allongea était dur et les matelas aussi blanc que la salle elle-même. Un mal à l'aise s'empara du petit blessé, il ne supportait pas les salles médicales. L'odeur du métal propre avait de quoi donner la nausée. L'infirmière, en parfaite harmonie avec l'environnement lumineux, donnait cette impression de sympathie hypocrite, qui par ailleurs fut vite balayée et remplacée par une moue écœurée lorsqu'elle fit le constat.

« Vous vous êtes battu ? demanda-t-elle naïvement.
- Non. »

Comment allait-il annoncer la vérité à cette inconnue ? Les enfants battus ne prononçaient jamais un mot. Le mensonge était la seule opportunité pour masquer leur faiblesse et leur peur.

« En fait si... se corrigea-t-il, je me suis battu contre un type... Un Genin... »

La gravité de ses blessures concordait avec son mensonge : cela arrivait fréquemment qu'un Genin s'en prenait à plus faible que soit. Et l'infirmière crut naturellement à l'excuse donnée. Elle avait l'habitude des bagarres impulsives et était équipée de l'arsenal nécessaire pour soigner les blessures gravissimes.

« Ton bras est dans un sale état, je vais devoir te mettre un plâtre, conclut-elle. »

Il acquiesça timidement. Son clan ne l'avait jamais désiré, ce n'était qu'un enfant malsain, comme le répétait souvent sa mère. Depuis sa naissance, l'amour n'existait qu'en rêve, seul son frère apportait suffisamment de joie pour lui redonner goût à la vie. Tout son clan le battait et le maltraitait et les villageois en faisaient de même. Au début, le pauvre ignorait la raison de toute cette haine, cette crainte dirigée envers lui. Ni même la raison pour laquelle chaque soir ses parents l'enchaînaient dans la cave tel un chien dangereux. Le sang avait un goût banal, trop banal. Ce liquide reflétait l'image d'une malédiction génétique. Sa sueur adoptait une couleur rouge, ses larmes piquaient et tâchaient ses joues de cette même couleur. Tout n'était plus que ténèbres et sang, voilà ce que la vie signifiait pour lui. Mais désormais il connaissait la raison, tout cela lui parut soudainement à la fois clair et grotesque. Le pauvre Uchiwa incarnait le mal et il devait l'accepter.


*
**

Un plâtre épais enveloppait le bras droit du blessé, tenu en suspension par une lanière, celle-ci placée autour du cou. Ce fait soulagea Kakashi, rassuré de ne pas avoir besoin de se rendre à l'hôpital.

- Est-ce que je peux être ton ami ? demanda timidement l'enfant, au bord des larmes. »

Cette question perturba totalement Hatake, que pouvait-il lui répondre ? Il choisit de lui tapoter la tête en souriant. Le martyr avait visiblement comprit le message car toute sa figure s'était retrouvée embuée de larmes puis il se blottit fermement contre son nouvel ami. Le petit Chuunin se persuadait qu'il allait regretter son excès de gentillesse, les bébés pleurnichards se retrouvaient tous au fond d'un puits généralement. Peut être fera-t-il une exception pour cette fois. Tuer un Uchiwa serai la dernière ânerie qu'il commettra et le prix à payer serai vraiment trop lourd à porter. Pour l'instant, Kakashi se contentait de consoler le blessé en le berçant dans ses bras.

« Ne t'inquiète pas, je suis là. T'es plus seul maintenant. »

La dernière phrase décocha un sourire à l'Uchiwa.


**
*


La cour de récréation était de taille moyenne, mais suffisante pour occuper les enfants turbulents. Quelques arbres égayaient l'endroit, le chant des cigales vivifiait l'atmosphère envahit par les cris et pleurs des gamins. Les deux compères, Kakashi et son voisin, s'étaient installés à l'ombre dans un coin reculé. Le temps pour se distraire ne durait que dix minutes, ce qui laissait que très peu de temps au petit Chuunin pour récolter un maximum d'information sur son ami.

« Au fait t'as quel âge ? interrogea Kakashi, mimant le désintéressé.
- Six ans ! répondit fièrement son voisin. »

Normalement, il est interdit d'inscrire un enfant de moins de huit ans à l'académie, il faut vraiment avoir confiance au talent inné du gamin, ou tout simplement vouloir s'en débarrasser... songea Kakashi. La dernière idée lui glaça l'échine : vu l'état actuel de son ami, l'hypothèse paraissait plausible. Seuls les clan ou les ninjas réputés pouvaient se permettre de transgresser la règle, donc le fait que le clan Uchiwa inscrit un jeune de six ans à l'académie n'avait en soi rien d'étrange. Malgré l'attitude extrêmement naïve du petit, il cachait certainement un talent extraordinaire. Un tel potentiel gâché par la maltraitance... Pour la première fois, le petit Chuunin voulait apporter son aide à une personne.

« Et c'est quoi ton prénom ? »

Uchiwa redevint muet, laissant en suspens son interlocuteur pendant une bonne minute avant de répondre : « Je m'appelle Uchiwa Madara. Je porte le même patronyme et j'adopte le même physique que celui qui a trahit le village et a tué le 1er Hokage. J'incarne la haine de mon clan. »
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Kyofu

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MessageSujet: Chapitre 2 : Etre populaire dès le début c'est pas chouette.   Naruto : Le loup a un coeur Icon_minitimeLun 10 Sep - 18:17

Chapitre 2 : Etre populaire dès le début c'est pas chouette.

La réaction de Kakashi étonna Madara, aucun effroi ni stupéfaction et encore moins de l'animosité ne semblait naître en lui. En fait il se mit à rire, comme si les paroles de l'Uchiwa n'était dû qu'à une crise d'infériorité hilarante. Le petit Chuunin lui tapota l'épaule et il divagua des propos inintelligible. Madara restait bouche-bée, jamais ô grand jamais quelqu'un n'avait réagi de cette manière. Néanmoins il préférait largement l'attitude moqueuse de Kakashi que les innombrables regard noir venant des habitants et de son clan. Madara le gratifia d'un sourire réservé. La sonnerie retentit et Hatake s'arrêta instantanément de s'esclaffer - bien qu'il garda son regard caustique - puis ils se levèrent pour partir en direction de la salle précédente.

Kakashi n'arrivait pas à croire que les autres craignaient le petit Uchiwa à cause de sa ressemblance frappante avec celle Du Madara dictateur, terrassé il y a une centaine d'année. De quoi alimenter la haine d'ores et déjà bien nourrie au creux de son cœur rocailleux. « Décidément ces connards ont le cerveau plus-que ramollit ! » Persiflait Kakashi à chaque fois qu'il apercevait un habitant. Il se sentait légèrement coupable ; Madara était une personne très gentille qui subissait les pires maltraitances et lui, le grand et terrible Ki ! - un surnom stupide offert de bon cœur par ses camarades - avait droit à une famille d'accueil très chaleureuse. Une injustice frappante, mais équitable dans un sens. Le bien malheureux et le mal aisé. Quelqu'un - Dieu ou autre - s'était amusé à inverser les conditions de vie appartenant à ces deux êtres, tout en respectant l'équilibre. Ce qui donnait ce résultat si injuste à l'égard de la société. Kakashi n'avait jamais cru en un quelconque être surnaturel ayant créer l'Homme à son image, « Toute façon si c'est bien le cas, 'doit être aussi con qu'un balais doublé d'une grosse tête ! » disait-il lorsqu'un débat sur ce sujet se déclenchait. Non, le petit Chuunin ne vénérait aucun Dieu. Ni même ceux de son ancienne Tribu, exterminée bien avant sa naissance. Wootāt, plus communément appelé Hatake par les villageois car ils s'en prenaient au récolte, tels des milliers de sauterelles dévorant tout sur leur passage. D'ailleurs ces sauterelles là haïssaient Konoha, elles traitaient les habitants d'hypocrites « bisou-bisou » - parce que la volonté du feu sonnait comme un conte de fée à leur oreille, et on sait tous que l'imaginaire est le siège du rêve *fallacieux. Mais la raison de leur mépris était surtout dû à la disparition de leur territoire, envahi par eux. Les Wootāt avaient même reçu une invitation de leur part, pour rejoindre la niche. La destruction des champs et quelques farces en guise de réponse ont suffit pour transformer le rêve « bisou-bisou » des habitants de Konoha en cauchemar « frappe-frappe ».

« Mon fils, je suis sûr que c'est toi l'élu... » affirmait le père de Kakashi, tous les jours et toutes les nuits avant qu'il ne se suicide. C'était l'excuse pour obliger son fils à porter ce masque qui le grattait sans arrêt, parce que soit disant les frères Kae & Shi - deux divinités symbolisant la fourberie et la jeunesse pure et éternelle - s'étaient incarnés en lui. Pour les Hatake, le visage symbolisait la perfection de l'âme et de la beauté éternelle - donc de la jeunesse - et il se trouvait que la figure de Kakashi était parfaitement symétrique, belle et gracieuse. La légende voulait que toute personne voyant le visage de Shi - le Dieu de la beauté éternelle, et aussi de la passion - se retrouvait passionnée - même pas amoureuse, passionnée ! - par lui. « Tu ne veux pas que tout le monde se jette sur toi non ? » l'avertissait son paternel chaque fois que celui-ci sortait dehors. Adieu l'apparence du garçon ordinaire et bonjour celle du coincé stéréotypé ! Coincé qui n'était, évidemment, pas humain.

Toute la classe était captivée par le petit Chuunin, pour qu'un jeune de leur âge osait parler sur un ton moqueur et fier à leur professeur autoritaire, il fallait plus-que du courage. Lorsque celui-ci franchit le seuil de la porte accompagné de Madara, une assemblée d'étudiants les encerclaient et les bombardaient de questions, tels des journalistes et paparazzis qui étouffaient les pauvres stars angoissés en les mitraillant de flash et de micros sous leur nez.

« Vos gueule bande de cons ! » Les journalistes s'arrêtèrent instantanément.

Le professeur entra, il semblait de mauvaise humeur - comme d'habitude ! Pensèrent en chœur les élèves - et les enfants retournaient aussitôt à leur place. Le sensei héla Kakashi et lui demanda de rester près de lui pour faire la « foutue » présentation puisqu'il ne supportait pas de s'avouer vaincu face à un garnement, même si celui-ci était un Chuunin. Lorsque le calme survint enfin, le maître hocha la tête en direction d'Hatake.

« Bon... Vous voulez que je fasse ma présentation ? Ben je vais la faire tiens... cracha-t-il au professeur avant de retourner son regard vers les élèves, moi c'est Kakashi Hatake. Je reste que deux semaines car oui, je suis déjà Chuunin bande de cons ! »

Les étudiants restèrent interdit, la bouche et les yeux grands ouverts. Le professeur quant à lui fit une mine indignée : il abhorrait les mots grossiers, tel « bande de cons » et punissait les élèves utilisant ce genre de termes. Mais là, venant de ce monstre, il préférait encore se taire.

« Comme vous 'voyez, j'ai pas d'bandeau car je l'ai retiré avant de venir ici, pour éviter d'attirer l'attention sur moi dès le début, continua Kakashi, et comme vous pouvez le constater j'porte un masque et j'ai les cheveux gris mais j'suis pas albinos O.K ?! C'est génétique, je tiens la couleur de ma Tribu. »

Les élèves allaient protester en lui posant la question fatidique, mais avant que leur corde vocales ne s'activèrent, Kakashi continuait en haussant la voix.

« Pis, oui j'ai huit ans ! Et j'allais oublier, si je suis là c'est parce que c'est qu'un stage, OK les mioches ? Bon, salut. » Sur ces derniers mots, il alla s'assoir à la même place lors de son arrivé, à côté du même enfant martyr.

Le professeur, satisfait, reprit son cour en employant le même ton austère et élevé que Kakashi lors de sa présentation.


*
**


« Tu es très intéressant comme garçon. »

Kakashi contemplait les magnifiques yeux en amandes de son nouvel ami, ne faisant nullement attention au compliment qu'il venait de lui confier.

« Merci au fait... dit Madara, la tête baissé. »

Le petit Chuunin ne prononça aucun mot et joua avec les longs cheveux hérissés de Uchiwa. Celui-ci eut un frisson, personne - hormis son grand frère - n'osait l'effleurer à part pour s'en servir comme punching ball. Ses joues blêmes s'empourpraient furtivement. Le pauvre petit ne savait plus où se mettre, les caresses d'Hatake étaient fort agréable mais très déconcertante. De plus, la plupart des élèves jetaient des regards curieux vers eux, certains pensaient même qu'ils étaient en couple.

« Tes cheveux sont secs, Mada', dit enfin Kakashi.
- Ben... tu sais... je peux pas tellement m'en occuper. Et puis...
- T'sais que Madara c'est un prénom de fille ? l'interrompit Kakashi en changeant de sujet. »

Madara était effectivement un prénom plutôt féminin, et celui-ci le savait, mais puisqu'il tenait son patronyme de son ancêtre alors connaître sa véritable origine ne l'intriguait guère. La main de Kakashi s'éclipsa dans cette forêt noire, épineuse et touffue pour réapparaître ensuite sur le sommet de la colline sombre. Madara secoua la tête, cette fichue main le gênait plus qu'autre chose. Il essaya de se recoiffer, en vain. Sa tignasse persistait et ne désirait plus reprendre sa forme originelle - qui d'ailleurs n'avait presqu'aucune différence avec celle-ci. Uchiwa réprimanda discrètement Kakashi. Comme réponse, il haussa les épaules et fit mine de se concentrer sur sa table en bois.

« Vous sortez ensemble ou quoi ? dit une voix de petite fille un peu trop curieuse. »

Kakashi releva sa tête : Les trois gamines justes en face d'eux s'étaient retournées et les fixaient d'un air méprisant.

« T'as un problème connasse ? cracha le petit Chuunin lassé de ce genre de remarque futiles. »

Les trois fillettes furent outrées par ce mot si grossier. C'était la première fois qu'elles entendaient ce gros-mot, la deuxième fois pour celle du milieu : son père avait une fois traité sa mère de « connasse » et il lui avait expliqué que jamais elle ne devrait l'employer, sauf en cas de nécessité. « Comme lorsque ta mère me fait chier ! » avait déclaré son paternel avec fierté.

« Me parle pas sur ce ton ! cracha la fille placée au milieu, certainement celle qui venait de poser la question.
- On va le dire au professeur ! rajouta l'autre à droite. »

Madara était totalement effaré, il ne supportait pas les disputes et encore moins les insultes. Il fallait y mettre un terme avant que le pire n'arrivait.

« S'il vous plais, arrêtez... intervint l'Uchiwa, un peu à côté de la plaque. »

La tête que tirait le professeur en cherchant d'où provenait ce brouhaha suffit à dissoudre toute rébellion en lui. Madara baissa automatiquement les yeux et plaça ses mains entre ses jambes. Le sensei interpella d'une voix agressive les cinq perturbateurs, son regard cinglant les transperçait un par un, toutefois il se fit plus doux - ou plutôt apeuré - lorsqu'il dévisagea Kakashi. Il ne le quittait pas d'une seconde, comme hypnotisé par ses pupilles malsaines. Les gamines voulaient se justifier mais elles n'osaient même pas ouvrir la bouche. Après un long silence et un combat de regard entre le petit Chuunin et le maître, celui-ci se rasséréna et reprit son cours comme si de rien n'était.

Une demi heure d'ennui plus tard, la sonnerie retentit, réveillant une bonne partie de la classe. Exténué, Kakashi sorti en trombe de la salle, suivi de près par les élèves radieux : la pause déjeuner débutait enfin ! Madara quant à lui sortit vers les derniers, ses camarades risqueraient de l'emmerder s'il sortait en avance. Seul devant la porte, il cherchait du regard le petit Chuunin mais aucune trace ne prouvait sa présence. Il n'y avait que des cris, un brouhaha sonore qui inondait le couloir entier. Un peu déçu et apeuré, Uchiwa se déplaça vers la droite, en direction de la récréation, là où tout le monde se rassemblait pour manger. S'il ne trouvait pas Kakashi, il chercherait son grand frère.

Kakashi était, encore une fois, le centre de l'attention des élèves : ils voulaient tous savoir si l'amour entre lui et Madara existait depuis longtemps ou pas, si « ça faisait mal au cul lorsqu'on se prenait le kiki dans le mille. », des questions toute aussi idiotes qu'incompréhensibles. Même si Hatake niait de sortir avec Madara, la plupart se persuadait du contraire. Les « putains » et les « ta gueule sale con ! » n'amélioraient guère la situation. Non vraiment, Kakashi ne supportait plus ces imbéciles. Il désirait seulement s'occuper de Uchiwa, s'amuser avec ses cheveux car il appréciait la forme et voilà que des gamins le harcelaient pour homosexualité prohibé. Jamais le petit Chuunin n'avait éprouvé de l'attirance pour un garçon, seules quelques filles méritaient de prendre ses lèvres mais uniquement pour le plaisir charnel. Madara était juste un ami, un ami qui d'ailleurs appartenait au clan le plus important et souffrait de maltraitance. Un bien bel ironie du sort. Il défonça la porte menant à l'extérieur et décida d'écouter ses pulsions primaires, c'est-à-dire de taper quiconque osait s'approcher de lui. Une bataille perdue d'avance s'entamait : le Chuunin contre les étudiants.



* tromper pour nuire.
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